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Lutter contre l'antibiorésistance


7 novembre 2019

L’antibioresistance a été identifiée par l’OMS comme l’une des 10 plus grandes menaces pour la santé mondiale1. Depuis plusieurs décennies, le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur plaçant de plus en plus de patients dans des situations d’impasse thérapeutique. A l’occasion de la Semaine Mondiale pour un Bon usage des Antibiotiques, Pfizer, acteur historique de la lutte contre les maladies infectieuses, révèle les chiffres d’une nouvelle étude menée en partenariat avec l’Ifop auprès de 1000 Français2

 

 

Ce tableau montre en quelques chiffres les principales données sur les antiobiotiques et l'antibiorésistance. Un gros travail de communication auprès du grand public reste à faire car, si la campagne déjà ancienne de communication "les antibiotiques, c'est pas automatique" a marqué les esprits, l'enquête Ifop Pfizer révèle qu'il y a encore beaucoup de travail de pédagogie à mener par tous les acteurs de santé pour ce problème majeur de santé publique. Retenons un seul chiffre : en France, l'antibiorésistance c'est 5500 décès par an.

 

Antibiorésistance, urgence ! 

• En France, les infections dues à des bactéries résistantes touchent plus de 120 000 cas par an en France, et sont associées à plus de 5500 décès3

En Europe, 33 000 personnes meurent chaque année d’infections résistantes aux antibiotiques. Le poids de ces infections est comparable à celui de la grippe, de la tuberculose et du VIH/SIDA combinés4

• Les infections résistantes aux traitements antibiotiques pourraient tuer quelque 2,4 millions de personnes en Europe, en Amérique du Nord et en Australie entre 2015 et 2050 si l’on ne redouble pas d’efforts pour enrayer l’antibiorésistance5. En France, d’ici 2050, on estime que 238 000 personnes mourront des suites de l’antibiorésistance6. 

• L’antibiorésistance aurait entraîné un coût global de 109,3 millions d’euros à la France en 20157

En France, la consommation d'antibiotiques en santé humaine ne diminue plus. En termes de résistance, certains succès ont été enregistrés (pneumocoques, SARM) mais l'augmentation des entérobactéries résistantes aux céphalosporines de 3e génération constitue un défi pour l'avenir8

 

Depuis plus de 75 ans, Pfizer s’investit de manière active dans la recherche et le développement de médicaments anti-infectieux innovants. En France, nous travaillons aux côtés des acteurs publics et des professionnels de santé pour élaborer des politiques et des programmes éducatifs répondant aux enjeux en constante évolution de ce domaine. Car des progrès restent à faire en matière de sensibilisation au bon usage, comme le révèle les chiffres d’une nouvelle étude Pfizer menée en partenariat avec l’Ifop auprès de 1000 Français2

 

Résultats de l’enquête Ifop/Pfizer - « Les Français, les antibiotiques et l’antibiorésistance » 

• 41% des Français prennent parfois leur traitement sur une durée inférieure à celle prescrite par le médecin 

• Près de 6 Français sur 10 conservent dans leur armoire à pharmacie des antibiotiques non utilisés 

• Si plus de 8 Français sur 10 estiment que l’antibiorésistance est un sujet très préoccupant, seulement un tiers d’entre eux se sent personnellement concerné (33%) 

• Deux tiers des Français ne se sentent pas concernés par la nécessité de raisonner leur consommation d’antibiotiques 

 

 

Les résultats en détails 

De l’usage et de la (mé)connaissance des antibiotiques 

32 % des Français déclarent avoir pris plus d’une fois au cours de l’année des antibiotiques. Mais ils sont aussi 3 sur 10 à n’en avoir jamais pris (32%) ou à une seule occasion (36%). En moyenne, la prise d’antibiotiques est de 1,8 fois par an et un peu plus fréquente chez les hommes (2,1 fois) que chez les femmes (1,5 fois). 

Si trois quart des Français ont recours aux antibiotiques pour soigner une infection, 42% d’entre eux auraient recours aux antibiotiques pour soigner une grippe (dont 10% systématiquement) alors qu’ils étaient 26% à estimer « utile » la prise d’antibiotiques pour la grippe en 20179, et 58% pour soigner une angine (dont 11% systématiquement). « Ces résultats sont alarmants puisque les angines étant d’origine virale dans 75 à 90 % des cas chez l’adulte, et 60 à 75 % chez l’enfant, seul le Test de Diagnostic Rapide de l’Angine (TDR Angine) effectué par le médecin généraliste permet de déterminer si une angine est d’origine bactérienne et nécessite la prescription d’un antibiotique8» déclare le Dr Bruno Valtier, Directeur Medical de l’activité Hôpital de Pfizer. 

 

• Prescription, observance et automédication 

Si près d’un tiers des Français a le sentiment que son médecin traitant lui prescrit des antibiotiques moins souvent qu’avant, 41% des personnes interrogées affirment prendre régulièrement leur traitement sur une durée inférieure à celle prescrite par le médecin. Les moins de 35 ans se montrent les moins observants lorsqu’il s’agit de respecter la durée du traitement (57 à 58% contre 17% pour les plus de 65 ans). 

En outre, une majorité de Français (58 %) conserve des antibiotiques non utilisés dans son armoire à pharmacie, une attitude qui varie selon l’âge

Parmi eux, près de 57% ont tendance à s’automédiquer lorsqu’ils ils sont confrontés à une infection dont 10 % souvent. 

 

•  L’antibiorésistance : un phénomène connu et préoccupant mais « pas pour soi » 

65% des personnes interrogées ont déjà entendu parler de l’antibiorésistance mais seuls 40% d’entre elles savent précisément de quoi il s’agit

Si l’antibiorésistance est jugée très préoccupante par plus de 8 Français sur 10 (86%), seulement 1/3 d’entre eux se sent concerné par la nécessité de raisonner sa consommation d’antibiotiques (37%), 49% considérant ce fléau comme spécifique aux pays émergents. 

« Nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre l’antibiorésistance, industriels, acteurs publics, institutionnels ou grand public. Chacun peut individuellement contribuer à lutter contre ce fléau en respectant les principes du bon usage des antibiotiques parmi lesquels n’utiliser ces médicaments que s’ils sont prescrits par un professionnel de santé en respectant la posologie et la durée de traitement prescrite2», souligne le Dr Bruno Valtier.

 

 

Antibiorésistance ou résistance aux antibiotiques : de quoi parle-t-on ?3

L’antibiorésistance, ou résistance aux antibiotiques, consiste pour une bactérie à développer des mécanismes de défense qui leur permettent d’échapper à l’action de ces médicaments. Un phénomène, qui rend ainsi les antibiotiques inefficaces. Depuis quelques décennies, l’antibiorésistance ne cesse de prendre de l’ampleur et de se développer, aboutissant à des situations où il n’existe plus aucun traitement possible. Or, depuis 20 ans, aucun antibiotique avec un nouveau mécanisme d’action n’a été développé. 

Les bactéries sont des êtres vivants qui évoluent en permanence et qui peuvent se modifier afin d’échapper à l’action des antibiotiques. Le développement de mécanismes de résistance aux antibiotiques est un phénomène naturel mais l’acquisition de mécanismes de résistance par les bactéries s’est très fortement accélérée par l’utilisation massive et répétée d’antibiotiques. 

Les antibiotiques agissent non seulement sur la bactérie responsable de l’infection à traiter, mais également sur les bactéries utiles à notre organisme que nous hébergeons naturellement dans notre corps. Ce sont donc toutes les bactéries qui risquent d’acquérir de nouveaux mécanismes de résistance aux antibiotiques, faisant craindre des impasses thérapeutiques de plus en plus fréquentes.

 

 


Sources 

1 OMS – Dix ennemis que l’OMS devra affronter cette année - https://www.who.int/fr/emergencies/ten-threats-to-global-health-in-2019 - site consulté le 17 octobre 2019 

2 Enquête Ifop/Pfizer réalisée du 2 au 6 septembre 2019 auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas), par questionnaire auto-administré en ligne. 

3 Ministère des solidarités et de la santé - dossier d’information Semaine Mondiale pour le bon usage des antibiotiques - https://solidarites-sante.gouv.fr - Octobre 2019 

4 Ministère des solidarités et de la santé - https://solidarites-sante.gouv.fr/prevention-en-sante/les-antibiotiques-des-medicaments-essentiels-a-preserver/des-antibiotiques-a-l-antibioresistance/article/une-menace-sanitaire-et-economique - site consulté octobre 2019 

5 OCDE – 2 USD par personne et par an suffiraient pour mettre un terme à la résistance aux antimicrobiens- http://www.oecd.org/fr/presse/2-usd-par-personne-et-par-an-suffiraient-pour-mettre-un-terme-a-la-resistance-aux-antimicrobiens.htm – site consulté le 9 octobre 2019 

6 OCDE – Enrayer l’antibiorésistance en France - https://www.oecd.org/fr/france/Enrayer-l-antibior%C3%A9sistance-en-France.pdf – site consulté le 9 octobre 2019 

7 A Payer Perspective of the Hospital Inpatient Additional Care Costs of Antimicrobial Resistance in France: A Matched Case–Control Study - Mehdi Touat · Marion Opatowski · Christian BrunBuisson · Kristel Cosker · Didier Guillemot · Jerome Salomon · 

Philippe Tuppin · Gregoire de Lagasnerie · Laurence Watier link.springer.com/article/10.1007/s40258-018-0451-1 – Consulté le 9 octobre 2019 

8 Santé Publique France - www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2018/consommation-d-antibiotiques-et-antibioresistance-en-france-en-2017. (Octobre 2019) 

9 Sondage Pfizer/IPSOS « Les Français et l’antibiorésistance » - Novembre 2017. 

10 International Federation of Pharmaceutical Manufacturers & Associations (IFPMA) - Declaration by the Pharmaceutical, Biotechnology and Diagnostics Industries on Combating Antimicrobial Resistance. 25 Janvier 2016 

11 International Federation of Pharmaceutical Manufacturers & Associations (IFPMA) ; Leading Pharmaceutical Companies Present Industry Roadmap to Combat Antimicrobial Resistance. 20 septembre 2016