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La bronchiolite est une infection virale épidémique, survenant chez des enfants de moins de deux ans, principalement en hiver. L'infection entraîne une inflammation aiguë des bronchioles (petits conduits respiratoires des poumons).
Cette inflammation provoque une obstruction des bronchioles. L'air ayant du mal à passer au cours des mouvements respiratoires, produit un sifflement caractéristique et très sonore.
La bronchiolite se manifeste par une respiration accélérée (polypnée) et une distension thoracique. En fin d'expiration, on entend des râles crépitants (bruit de l'air passant au travers des sécrétions en faisant de la mousse).
Le signe caractéristique est le "wheezing". C'est un sifflement généralement audible à distance, qui est dû à la destruction de la muqueuse de l'arbre respiratoire entraînant obstruction et inflammation.
L'obstruction nasale est variable en fonction de l'âge du nourrisson mais plus marquée chez les sujets jeunes.
En France, on estime que près de 500 000 nourrissons présentent une bronchiolite chaque année (30 % de la population des nourrissons). C'est la plus fréquente des manifestations respiratoires chez le nourrisson avant 2 ans. De plus, le nombre d'enfants touchés par cette infection augmente régulièrement depuis les années 2000 de près de 10 % tous les ans.
Elle touche surtout les garçons (60 %) et tout spécialement entre 2 et 7 mois. La bronchiolite est très contagieuse, transmise de nourrisson à nourrisson et d'adulte à nourrisson.
Dans la plupart des cas, l'évolution va rapidement vers la guérison. Les signes d'obstruction durent 8 à 10 jours. Une toux résiduelle peut persister encore une quinzaine de jours. Dans de rares cas, la détresse respiratoire peut imposer l'hospitalisation.
Chez la moitié des enfants, l'infection virale (Virus Respiratoire Syncitial dans 80% des cas) se complique d'une colonisation bactérienne. Cependant, colonisation ne signifie par surinfection. On ne posera le diagnostic de surinfection bactérienne qu'en présence d'une fièvre élevée, d'une otite, de sécrétions bronchiques mucopurulentes, voire d'un foyer pulmonaire ou d'une anomalie à la numération formule sanguine.
Le quart, au maximum la moitié des enfants selon les études, présentent des rechutes. A partir du troisième épisode obstructif, on peut parler de crise d'asthme et non plus de bronchiolite, et il est alors d'usage d'utiliser le terme '“d'asthme du nourrisson".
La plupart des bronchiolites peuvent être traitées à domicile. Toutefois, l'hospitalisation s'impose en présence d'un des critères de gravité, tels qu'une altération importante de l'état général, que la survenue d'une apnée, d'une cyanose. De même, si la fréquence respiratoire est supérieure à 60/min ou chez les nourrissons de moins de 6 mois ou les prématurés, la prise en charge hospitalière est nécessaire.
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La bronchiolite est très contagieuse. En conséquence, il convient de prendre toutes les précautions pour éviter de transmettre le virus.