Parce que j’ai confiance en mon pharmacien, je fais confiance aux génériques


VPVC163 – Mars avril – Votre Pharmacien Vous Conseille

Par Théodore Crosnier

 

Voilà plus de vingt ans que votre pharmacien substitue. Cet acte qui consiste à vous délivrer un générique est devenu banal. La raison en est simple, les réticences des patients ont depuis longtemps étaient levées. Comme tout à chacun, je fais confiance à mon pharmacien pour sa compétence et sa connaissance de tous les médicaments.  

 

En tant que professionnel de santé, le pharmacien demeure le spécialiste du médicament. Ses études et sa pratique font que je peux m’adresser à lui, comme à son équipe, en toute confiance dès que j’ai une question sur mon traitement ou un médicament à prendre. Je me souviens des efforts que la profession a dû mettre en place, quand les premiers génériques ont été lancés. Quand je lui rappelle l’état d’esprit des patients à cette époque, mon pharmacien ne peut s’empêcher de sourire. « Effectivement, j’étais tout jeune diplômé quand la substitution est arrivée. Je voyais les difficultés que rencontraient mes confrères pour convaincre les patients. Pour eux aussi cela correspondait à un changement fondamental. J’avoue que personnellement, je l’ai vécu plus sereinement. »

 

Devant mon air surpris et interrogateur, mon pharmacien s’explique. « En fait, me dit-il, je crois que ma jeunesse et le fait que je sorte de la faculté m’ont beaucoup aidé. Oui, pendant toutes mes études, nous parlions déjà de principes actifs plus que du nom des spécialités. Nous étions donc familiarisés avec cette notion. Pour nous, il n’y avait aucun doute sur la qualité des produits. » Effectivement, les génériques sont soumis au même encadrement contraignant que les médicaments princeps. Cela garantit leur qualité, leur efficacité et la sécurité des patients. Ils sont contrôlés à toutes les étapes, depuis leur conception jusqu’à la dispensation en pharmacie. Ce sont des médicaments à part entière.

 

« Convaincu moi-même, ma sincérité m’a permis de convaincre les patients qui s’adressaient à moi. Depuis, je sais même, que bien souvent, ce sont les mêmes fabricants qui produisent les princeps et les génériques. Cela paraît d’ailleurs logique car ils possèdent le savoir-faire nécessaire. »   Je lui demande :  « Et maintenant, avez-vous encore des réactions hostiles aux génériques ? ». « Cela arrive parfois, reconnaît-il, mais c’est rare. En fait, certaines personnes restent persuadées que le princeps est plus efficace. Je leur explique que ce n’est pas le cas et au final, le plus important est bien que la personne prenne son traitement et se soigne. »

 

Avec le temps, le générique a su convaincre. « Au fil des ans, les craintes sont tombées, remarque mon pharmacien. Nous savons tous désormais que le générique est moins cher et qu’il est nécessaire de faire des économies pour nous permettre de continuer à bénéficier de notre système de santé. La période que nous vivons renforce cette certitude. L’efficacité des génériques n’est plus à prouver. Enfin, les médecins ont aussi évolué dans leurs prescriptions, ce qui lève des objections possibles. »

 

Ce qu’il ne dit pas, par modestie sans doute, c’est que la confiance que marquent les patients envers leur pharmacien s’est accrue d’année en année. Les officinaux sont devenus des professionnels de santé à part entière. Leur implication dans la vaccination, comme dans le suivi de la santé de nos concitoyens au quotidien, en font des acteurs de santé indispensables

 

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